Hélène Fauteux

Impact humain amoindri

Des 400 employés de Pêches et Océans Canada ayant reçu une lettre leur annonçant qu’ils étaient visés par une restructuration commandée par le Conseil du Trésor, seulement 280 perdront effectivement leur emploi.

Ce sont les précisions transmises par leurs instances syndicales, lors d’une réunion à l’Institut Maurice Lamontagne en début de semaine.

À l’IML, c’est une vingtaine de postes qui seront abolis, soit 10 pour cent de la fonction publique syndiquée.

Bien que l’impact humain des coupures annoncées la semaine dernière sera moins important qu’anticipé, les Madelinots ont quand même raison de s’inquiéter pour le suivi scientifique des stocks de pêche, selon Benoît Thibault, président du conseil régional de l’Alliance de la fonction publique du Canada:

Il faudra patienter jusqu’à la fin mars pour savoir qui perdra effectivement son emploi dans la foulée de cette réorganisation.

De l’avis du directeur régional de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada, Yvon Brodeur, elle augure une privatisation des services et une déréglementation des pêches au profit des grosses multinationales:

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Cette première vague de coupures annoncées au ministère fédéral des pêches correspond à une ponction de 57 millions de dollars sur son budget des trois prochaines années.

D’autres coupures sont à prévoir, d’affirmer Yvon Brodeur, puisque le ministre des Finances, Jim Flaherty, a déjà fait savoir que son budget 2012 comportera une réduction de dépenses de huit milliards de dollars.

Selon le syndicaliste, il en découlera une compression additionnelle de 10 à 15 pour cent au sein de la main-d’oeuvre fédérale.