L’AQIP fait appel à l’arbitrage
L’AQIP et l’Office des pêcheurs de homard des Îles ne s’entendent pas sur la gestion des identifiants de traçabilité et d’écocertification.
D’une part, ils n’arrivent pas à déterminer la façon de distribuer les étiquettes qui ne sont désormais destinées qu’aux seules crustacés vivants écoulés sur le marché québécois, soit environ 25 pour cent des débarquements.
D’autre part, le directeur-général de l’AQIP, Jean-Paul Gagné, explique que les acheteurs veulent une confirmation écrite à l’effet que les pêcheurs sont d’accord sur le partage du coût des identifiants, pour éviter tout imbroglio :
De plus, il y a litige en ce qui concerne la valeur témoin du marché, sur laquelle l’Office des pêcheurs de homard se base pour s’assurer que les prix reçus à quai soient justes.Depuis 17 ans, la convention de mise en marché prévoit un ajustement à la hausse s’il y a un écart de plus de 25 sous la livre.
Or, l’AQIP veut abolir cette clause, parce qu’elle soutient qu’elle a nui à la rentabilité de ses membres l’an dernier :
Cela dit, l’AQIP propose d’établir à au moins cinq dollars la livre le prix payé à quai pour les trois premières semaines de pêche, en échange de l’abolition de la valeur témoin.L’Office est toutefois d’avis que la valeur témoin pourrait rapporter aux pêcheurs un prix de départ nettement supérieur, si les marchés étaient favorables.
La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec entendra les deux partis en séance d’arbitrage le mercredi 20 mai, à Québec.