L’AQIP se défend de faire du chantage
L’Association Québécoise de l’industrie de la pêche se défend de faire du chantage à l’endroit des homardiers madelinots.
L’Office des pêcheurs de homard lui reproche de retenir des sommes dues à la Société de valorisation du homard des Îles en représailles à une contestation devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec sur les prix versés à quai du 18 au 31 mai.
Selon Jean-Paul Gagné, directeur-général de l’AQIP, les deux dossiers ne sont aucunement liés.
D’une part, il précise qu’il ne retient aucun argent dû à la Société de valorisation du homard des Îles, puisque le rôle de l’AQIP se limite à appliquer la formule de partage du prix de vente pondéré des acheteurs madelinots avec les pêcheurs.
M. Gagné explique que ce sont les acheteurs qui retiennent les 7 sous la livre devant être versés à la Société pour la gestion des étiquettes de traçabilité, et ce, à la demande expresse de plusieurs pêcheurs.
C’est parce qu’ils veulent que ce soit le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec qui paie la totalité des frais associés à ce programme :
D’autre part, le dg de l’AQIP reconnaît la légitimité de la contestation des pêcheurs de homard des Îles relative aux prix versés à quai pour les deuxième et troisième semaines de pêche.L’audience devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires se tiendra à Québec le jeudi 19 juin :
Cela dit, l’AQIP presse l’Office des pêcheurs de homard des Îles d’appuyer sa demande d’aide financière au MAPAQ pour mener l’étude de faisabilité sur l’aménagement d’un vivier à Montréal.Jean-Paul Gagné est convaincu qu’une telle infrastructure permettrait d’améliorer la mise en marché du homard de l’archipel :
L’Office rétorque que les pêcheurs et les acheteurs doivent d’abord s’entendre sur une stratégie commune de développement de la mise en marché du homard, au sein de la nouvelle Société de valorisation, dans laquelle s’intègrera le projet de vivier à Montréal.