L’industrie pressée de pêcher le sébaste
La cohorte des sébastes nés en 2011 est égale, voire même supérieure à celle de 1980, qui supporte la pêcherie depuis plus de 30 ans.
Dans sa plus récente évaluation scientifique, le biologiste Claude Brassard, de l’Institut Maurice Lamontagne, estime que la moitié de ces petits poissons atteindront la taille commerciale en 2018, puis le stade de reproduction en 2020.
Il recommande d’en limiter les prises accidentelles, pour en maximiser les chances de survie :
Malgré cet appel à la prudence, l’industrie réclame la levée du moratoire sur la pêche au sébaste de l’Unité un du Golfe, dès cette année.Le capitaine du Cap Adèle, Marcel Cormier, précise qu’il y unanimité pour demander une pêche minimale de cinq mille tonnes :
Jusqu’à présent, un quota de deux mille tonnes métriques est alloué aux relevées de pêche sentinelle et scientifique du stock de sébaste de l’Unité un du Golfe, tandis que des prises commerciales de huit mille 500 tonnes sont autorisées à son embouchure.Cependant, grâce à la cohorte 2011, le biologiste Claude Brassard dit avoir bon espoir que le stock reproducteur des deux unités, actuellement à un seuil critique, pourrait se rétablir complètement à moyen terme.