Hélène Fauteux

La coop du Cap Dauphin contre l’identification du homard

Les 83 pêcheurs de homard de la Coop du Cap Dauphin ne veulent pas participer à l’identification de leurs captures, cette année.

Chaque identifiant du homard des Îles-de-la-Madeleine, portant le logo de traçabilité d’Aliments du Québec et de l’écocertification du Marine Stewardship Council, coûte sept sous la livre à l’industrie, mais devrait générer des bénéfices à quai d’au moins 33 sous la livre, selon l’Association des pêcheurs propriétaires.

Le problème, d’expliquer la directrice-générale de la coopérative, Ruth Taker, c’est qu’on n’a pas su faire la démonstration hors de tout doute de ces bénéfices potentiels :

D’autre part, les membres de la Coop du Cap Dauphin sont réticents à identifier la totalité de leurs captures au logo d’Aliments du Québec, alors que 80 pour cent de leurs prises sont dirigées hors de la province, de souligner Mme Taker.

Elle dit aussi que l’identification de produits canadiens exportés aux États-Unis freine la possibilité de les rediriger vers un pays tiers :

Selon les données de l’APPIM, le programme de traçabilité et d’écocertification du homard des Îles coûte un demi-million de dollars par année.

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec assume 20 pour cent de la facture.