Hélène Fauteux

La stabilité des prises de homard était prévue

La stabilité des captures de homard, à cinq virgule neuf millions de livres en 2012 aux Îles, était prévue, de signaler la biologiste Louise Gendron, de l’Institut Maurice Lamontagne.

Elle rappelle que sa dernière évaluation scientifique du stock, présentée l’hiver dernier, démontre d’ailleurs une abondance stable à tous les niveaux de classe d’âge, ce qui est de bon augure pour l’avenir.

Mme Gendron ne s’inquiète d’ailleurs pas de la diminution des prises du côté sud de l’archipel, par rapport à la hausse du côté nord.

Bien qu’à petite échelle, cette diminution frise les 30 pour cent à l’Île d’Entrée et les 20 pour cent à Havre-Aubert, entre autre, elle n’est, à grande échelle, que de l’ordre des deux pour cent pour l’ensemble du secteur, de souligner la biologiste.

Elle explique que l’aire de distribution de la ressource du côté sud des Îles inclut, à son extrémité est, la Grande-Entrée où les prises sont en hausse de 13 pour cent par rapport à l’an dernier:

Cela dit, les homards du sud du territoire n’ont pas la capacité de passer au nord, d’affirmer Mme Gendron:

Aussi la biologiste de l’IML croit-elle plausible l’hypothèse avancée par certains pêcheurs, voulant que ce soient les vents dominants du sud-sud-est qui aient favorisé la capturabilité du homard dans le secteur de la Pointe de l’Est:

Par ailleurs, Louise Gendron confirme que le homard est plus fragile quand l’eau est plus chaude.

Elle anticipe des discussions sur le devancement de la saison de pêche si les épisodes de réchauffement des dernières années, comme ceux de 2006 et 2010, deviennent la norme.