Hélène Fauteux

Le Club d’ornithologie des Îles s’inquiète à son tour

L’exploitation des hydrocarbures du Golfe Saint-Laurent ne peut pas se faire sans que cela cause des problèmes à l’environnement, selon le Club d’ornithologie des Îles.

Dans son mémoire remis à Génivar, l’organisme s’inquiète tout particulièrement de la faible capacité d’intervention du milieu en cas de marée noire.

Biologiste en sciences de la mer et secrétaire-trésorier du club, Sébastien Cyr rappelle qu’une simulation de la Garde-côtière, organisée en 1996 en préparation du renflouage du Irving Whale, s’était soldée par un échec monumental, et ce, même en l’absence de vent:

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Le Club d’ornithologie reproche aussi à Genivar de dresser un inventaire incomplet des espèces d’oiseaux associés au milieu marin.

La firme d’ingénieurs-conseils n’en répertorie qu’une trentaine, alors que l’archipel sert d’habitat et de halte migratoire à plus de 300 variétés, dont plus du tiers sont considérées rares, d’affirmer M. Cyr:

Advenant l’exploitation des hydrocarbures du Golfe, le Club d’ornithologie recommande la mise en place d’une équipe rémunérée, dans l’archipel, pour déceler les fuites de pétrole et le suivi des oiseaux échoués.

Il demande aussi à ce que les compagnies pétrolières aient l’obligation de rapporter les mortalité d’oiseaux qui entrent en collision avec leurs plates-formes; ce qui n’est présentement pas le cas.