Hélène Fauteux

Le crabe bleu remonte vers le nord

Un vorace prédateur du crabe vert a été identifié en Nouvelle-Écosse, dans le secteur de la rivière Sainte-Catherine, au sud-est de la province, près du parc national Kejimkujik.

Il s’agit du crabe bleu, une espèce au moins deux fois plus grosse, commune sur la côte atlantique américaine, en particulier dans la baie de Chesapeake.

L’espèce vit en mer, mais se développe à l’embouchure des rivières, d’expliquer Bernard Sainte-Marie, chef des sciences benthiques à l’Institut Maurice Lamontagne :

Les scientifiques croient que c’est par le biais des courants chauds du sud, que les larves de crabe bleu ont remonté vers le nord.

L’espèce a une diète plus diversifiée que celle du crabe vert qui se nourrit surtout de mollusques, mais elle n’est pas une menace pour le homard, selon M. Sainte-Marie :

De plus, le crabe bleu ne tolère pas l’eau froide.

Il ne trouverait donc pas un habitat favorable aux Îles-de-la-Madeleine :

En Nouvelle-Écosse, où le crabe bleu est apparu, il est accueilli avec soulagement par les écologistes.

C’est que le crabe vert détruit la zostère dans laquelle niche plus de la moitié des espèces marines commerciales.

Son prédateur, le crabe bleu, n’a pour sa part aucun impact sur cette plante marine qu’on appelle aussi varech, ou herbe à outarde.