Ottawa se préoccupe du criquet des Îles-de-la-Madeleine
Le gouvernement du Canada propose l’ajout du criquet des Îles-de-la-Madeleine sur la liste des espèces en péril aux côtés de neuf autres nouvelles espèces.
Cet insecte est endémique, c’est-à-dire qu’il n’existe que sur l’archipel.
Selon la biologiste retraitée Lucie d’Amours, la présence de ce criquet aux Îles remonte à l’ère glaciaire.
Lorsque les glaciers ont fondus, l’isolement causé par l’élévation du niveau de la mer a entraîné une évolution unique :
Assez gros avec des petits points dorés et du rouge sur les pattes, ce résident des près maritimes est cependant difficile à distinguer des autres espèces à l’œil nu.
Les experts du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) qui ont réalisé l’évaluation en 2016 ont jugés que les activités récréatives, la mortalité attribuable à la circulation routière et la perte d’habitat due à l’érosion côtière perturbait l’espèce a indiqué Environnement Canada par courriel.
En vertu du décret publié le 20 février dernier dans la Gazette du Canada, l’espèce se verrait attribuer le statut d’espèce préoccupante, le premier palier d’alerte avant ceux de menacée et d’espèce en voie de disparition.
Un délai de consultations d’un mois doit cependant s’écouler avant l’ajout officiel de nouvelles espèces à protéger par la Loi sur les espèces en péril.
Mme d’Amours espère que l’adoption de ce statut sensibilise les madelinots à la biodiversité unique des Îles et les encourage à être proactif pour éviter qu’elle ne se dégrade.
Le ministère souligne que la loi exige qu’un plan de gestion soit élaboré dans les trois années suivant l’inscription d’une espèce préoccupante.
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