Hélène Fauteux

Le jeu n’en vaut pas la chandelle

Bien qu’elle serait rentable, l’exploitation des hydrocarbures du Golfe Saint-Laurent n’en vaudrait pas la peine.

C’est ce que soutient Pierre-Olivier Pineau, spécialiste en politiques énergétiques à l’école des Hautes Études Commerciales de Montréal.

Selon ses estimations, les deux-tiers des hydrocarbures exploités de par la planète servent au transport automobile.

L’autre tiers sert aux industries pétrochimiques, pour la fabrication de plastiques et d’engrais agricoles, par exemple.

Dans tous les cas, des solutions de rechange sont à portée de main, d’affirmer le spécialiste des HEC, pour réduire d’au moins 50 pour cent cette dépendance au pétrole:

L’exploitation des hydrocarbures du Golfe Saint-Laurent pourrait procurer des revenus annuels de quelques centaines de millions de dollars, au gouvernement du Québec, selon M. Pineau.

Il affirme toutefois que les coûts sociaux seraient plus élevés, encore, si on ne relevait pas le défi du grand virage vers les solutions alternatives:

Pierre-Olivier Pineau précise qu’on est encore très loin d’épuiser les réserves pétrolières de la planète, mais qu’au fil du temps elles se trouvent davantage en zones difficiles et donc plus coûteuses d’accès.

Aussi faut-il agir le plus rapidement possible, pour se tourner vers des alternatives moins dispendieuses, dit-il, si nous voulons nous préparer un avenir plus radieux qui nous rendrait globalement plus riches.