Le MAPAQ rend publique son étude sur le homard
L’industrie québécoise du homard doit miser sur l’écocertification du produit pour se démarquer sur les marchés.
C’est la conclusion à laquelle arrive le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, dans son étude des derniers mois sur le circuit de distribution du crustacé.
Intitulé Comprendre l’évolution du prix au débarquement et ses différents déterminants, le document d’une vingtaine de pages note que la Grande Récession a complètement changé la structure de l’industrie.
Depuis, l’effet combiné de la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs et de la hausse des volumes débarqués, qui ont bondi de 63 pour cent en Amérique du Nord entre 2007 et 2012, maintiennent une pression à la baisse sur les prix.
De plus, la diminution de moitié de la capacité de transformation du homard des provinces Maritimes, dont le nombre d’usines est passé de 40 à 20 depuis 14 ans, provoque un ralentissement important de la chaîne de valeur et une surabondance sur le marché du vivant.
À cela s’ajoute le modèle de fixation du prix payé aux pêcheurs qui les incite peu à classer leurs captures ou même à en vérifier la qualité.
Ainsi, que le produit soit destiné au marché du vivant ou de la transformation, il en résulte une mixité à plusieurs maillons de la chaine de valeur, et une dégradation de la qualité.
Le Québec, qui a vu sa part de marché réduite par la force de l’offre, parvient néanmoins à obtenir les meilleurs prix, selon les données du MAPAQ.
L’écocertification lui permettra de conserver sa part actuelle de marché et d’en développer de nouveaux en donnant une image positive de la pêcherie.
