Les contraintes d’une aire marine protégée
Le principal défi d’une aire marine protégée aux Îles-de-la-Madeleine est de concilier la conservation des écosystèmes et de la biodiversité avec les activités économiques locales.
Selon le Rapport d’étude écologique du projet, rédigé par la Chaire Unesco en analyse intégrée des systèmes marins, les zones d’intérêt pourraient chevaucher de 23 à 53 pour cent des activités de pêche, selon les scénarios considérés.
Le titulaire de la chaire de recherche, Jean-Claude Brêthes, explique qu’il faudrait instaurer un zonage qui permette de structurer l’espace en fonction des divers degrés de protection recherchés et de la préservation à long terme des usages du milieu :
Ainsi, M. Brêthes souligne qu’il est primordial d’impliquer les pêcheurs dans cette planification pour maximiser la conciliation entre leurs activités halieutiques et la protection du milieu.De plus, il note que d’autres usages d’importance comme la mariculture, la navigation, les infrastructures portuaires, le dragage, la pêche récréative et la chasse peuvent entrer en conflit avec des zones fortement protégées :
L’étude relève aussi que la prospection d’hydrocarbures à l’extérieur de l’aire marine protégée pourrait poser un risque en cas de déversement.Il faudrait aussi minimiser les enrochements pour freiner l’érosion, jugés incompatibles avec les objectifs de préservation des écosystèmes.
En revanche, les parcs éoliens extracôtiers sont des infrastructures qui peuvent être acceptables au regard du maintien de la biodiversité marine.
