Les pêcheurs madelinots invités à considérer une transition énergétique pour leurs bateaux

Une conférence de l’ingénieur, Patrick Fortier-Denis, au Rendez-vous des pêches et de la mariculture, donnait mercredi un aperçu des meilleures avenues de transition énergétique écoresponsable des bateaux de pêche.

L’ingénieur chez Innovations maritimes estime que chaque tonne métrique de homard capturé produit presque trois tonnes de carbone en émissions, soit l’équivalent d’une voiture sur la route pendant un an, alors que les débarquements de 2019 s’élèvent à plus de cinq mille tonnes aux Îles.

Concernant la conversion aux moteurs électriques, il considère qu’un moteur installé en série, qui éliminerait complètement les émanations, aurait une densité énergétique trop faible pour être viable, avec une perte d’efficacité trop grande par rapport à l’énergie initialement consommée :

Un moteur installé en circuit parallèle est plus applicable selon lui, en servant d’appoint à un moteur diesel, qui produirait cependant encore du carbone:

Il propose donc de jumeler un moteur électrique parallèle à un biocarburant, mélangé au diesel conventionnel, puisque des carburants alternatifs comme l’hydrogène, le méthanol ou le gaz naturel liquéfié, exigeraient des modifications techniques onéreuses, en plus de l’enjeu de la densité :

L’ingénieur ventait aussi la propulsion à voile en appoint, dirigée par ordinateur, en donnant l’exemple de modèles dans la marine marchande et en soulignant l’absence de perte énergétique dans la transmission vers la propulsion.