Hélène Fauteux

Les scientifiques sont inquiets

La communauté scientifique s’inquiète des coupures du ministère des Pêches et des Océans dans la recherche et la gestion de l’environnement marin.

C’est ce qu’a constaté Lucie d’Amours, vice-présidente du comité ZIP des Îles, à la Conférence internationale Zone côtière Canada 2012 qui réunissait plusieurs centaines de chercheurs, à Rimouski, récemment.

Mme d’Amour rapporte qu’ils sont notamment ébranlés par l’annonce de la fermeture prochaine de la bibliothèque de l’Institut Maurice Lamontagne:

Lyne Morissette, co-responsable de la Chaire de recherche de l’UNESCO en analyse intégrée des zones côtières, s’inquiète aussi des répercussions éthiques des coupures.

Elle dit qu’en cherchant à confier davantage la recherche scientifique au secteur privé, le gouvernement Harper se privera d’une expertise entièrement indépendante.

Ce sera probablement le cas dans le dossier Old Harry, de souligner Mme Morissette, puisque le laboratoire d’analyse en écotoxicologie marine de l’IML, spécialisé en hydrocarbures, a aussi été fermé:

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Les scientifiques notent également que c’est surtout le Québec qui fait les frais des coupures ministérielles, comme en fait foi la livraison à Terre-Neuve d’un nouveau navire de recherche conçu tout spécifiquement pour les besoins de l’IML.

Pêches et Océans Canada annonce une troisième vague de compressions de 15 millions de dollars aujourd’hui.

Le ministère a déjà été amputé d’un total de 60 millions avant Noël et le mois dernier, privant notamment les Îles-de-la-Madeleine de son seul poste de biologiste.

Une quarantaine de chercheurs et de techniciens de l’Institut Maurice Lamontagne ont également été touchés.

Hélène Fauteux rend compte des préoccupations que cela suscite…