Les travaux de Grande-Entrée sous la loupe de la Commission Charbonneau
La Commission Charbonneau se penche sur les investissements du gouvernement Charest sur la Pointe de Grande-Entrée.
L’ex-ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, a autorisé le programme d’infrastructure en eau potable du village en lien avec la reconstruction de l’usine Madelimer, malgré une mise en garde de ses fonctionnaires.
C’est ce qui ressort du témoignage de l’ingénieur et chef d’équipe au ministère, Yvan Dumont, devant la Commission Charbonneau mardi après-midi.
Il dit ne pas avoir endossé le projet présenté en avril 2009, parce que Madelimer ne pouvait pas encore garantir la reconstruction de l’usine, ni préciser ses besoins en eau.
La deuxième phase du projet, pour approvisionner les résidences du village, n’était pas davantage justifiée, selon M. Dumont.
Nathalie Normandeau a quand même accordé une aide discrétionnaire équivalente à 95 pour cent du coût des deux projets, par décret gouvernemental.
Les subventions ont totalisé 10 millions de dollars.
Yvan Dumont a confirmé que des municipalités et des firmes de génie faisaient des représentations directement au bureau de la ministre.
La Commission Charbonneau est à analyser une cinquantaine de projets d’infrastructure qui ont bénéficié d’une intervention politique, dont une trentaine par l’ex-ministre Normandeau.