Hélène Fauteux

Maison menacée par la mer

Une maison construite depuis trois ans seulement, sur la Pointe à Havre-aux-Maisons, doit déjà être déplacée parce qu’elle est menacée par l’érosion.

Son propriétaire pourra recevoir une aide financière du ministère de la Sécurité publique du Québec, en vertu du programme relatif à l’imminence d’un mouvement de sol.

Il faut savoir que, malgré le phénomène de l’érosion accélérée des berges sous l’effet des changements climatiques, la Municipalité des Îles n’a aucun règlement pour empêcher les constructions en bord de mer.

C’est ce qui explique, selon l’aménagiste Serge Bourgeois, qu’elle ait autorisé celle de cette maison qu’il faut déjà déplacer parce que son terrain a été avalé par la mer:

Serge Bourgeois précise que l’Université du Québec à Rimouski présentera l’an prochain, une cartographie du recul des berges au cours des cinq dernières années.

Or, l’ex-présidente d’Attention Frag’îles, Hélène Chevrier, ne croit pas qu’on apprendra pour autant de nos erreurs.

C’est qu’elle note que le schéma d’aménagement révisé ne prévoit rien pour empêcher la construction en milieu dunaire privé, comme ce fut le cas pour la maison actuellement en situation d’urgence sur la Pointe de Havre-aux-Maisons:

Rejoint par CFIM, le propriétaire de la maison à déplacer n’a pas voulu commenter la situation.

Précisons que l’aide financière que lui consentira l’État sera calculée en fonction de l’évaluation municipale de sa résidence et de son terrain.

Elle ne pourra pas dépasser les 100 mille dollars.