Hélène Fauteux

Mise à l’eau des cages à SW Nova

La plus importante pêcherie au homard du pays débute cette semaine, au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.

Les prix versés à quai actuellement, dans les autres secteurs de la Baie de Fundy et de Grand Manam, varient entre trois dollars 50 et trois dollars 75 la livre.

C’est légèrement supérieur à ce qui se payait l’an dernier, avant l’ouverture de la saison de pêche du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.

Le défi sera de maintenir cette valeur au débarquement avec l’ajout de mille 800 pêcheurs en mer, de souligner l’acheteur Stewart Lamont, de Tangier Lobster.

Il se déclare prudemment optimiste:

Les signaux du marchés international du homard varient selon la région, de préciser M. Lamont.

Il dit que la situation est meilleure en Europe du Nord et en Asie- quoique que la Chine subisse un ralentissement économique- tandis qu’elle se dégrade en France, en Italie et en Espagne, dans le sud européen.

Du côté des États-Unis, la valeur du crustacé peine à remonter parce que les captures y sont en hausse de 40 pour cent depuis trois ans, tout comme au Canada atlantique, d’ailleurs.

L’acheteur néo-écossais attribue notamment cette progression au réchauffement climatique qui favorise un effort de pêche accru:

Pour sa part, le pêcheur Yvon Thibault, capitaine du Yvette-Denise de Metegan, s’attend à une forte abondance de la ressource, encore une fois cette saison.

Il note que les captures exceptionnelles de ces dernières années compensent pour la faiblesse des prix payés à quai, dont la moyenne se situait autour des quatre dollars 50 la livre, l’an dernier:

Cela dit, la température inhabituellement élevée de l’eau risque d’affecter la qualité du produit, de prévoir le capitaine Thibault.

Il appuie en cela le projet de normes, sur lequel travaille le Conseil canadien du homard, afin que seuls les crustacés bien en chair et à carapace dure se retrouvent sur le marché du vivant:

Selon Stewart Lamont, le nouveau système de qualité du homard canadien sera défini à temps pour l’instauration de projets-pilotes dès la saison de pêche du printemps 2013.

Celle du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, qui débute cette semaine, se prolongera elle-même sur six mois, jusqu’à la fin mai.