Hélène Fauteux

Nouveau service cargo révolutionnaire

Un nouveau service de cargo maritime, qualifié de révolutionnaire, pourrait faciliter l’exportation du homard vivant des Îles vers l’Europe.

Il est offert par l’entreprise de transport maritime danoise Maersk, au départ de Halifax, en partenariat avec la norvégienne Aqualife, spécialisée dans les équipements de transport pour produits marins vivants.

Leur système, élaboré au cours des cinq dernières années, consiste en viviers d’eau salée installés dans des conteneurs réfrigérés.

Francis Coulombe, biologiste à la direction régionale de l’innovation du ministère québécois des Pêcheries, explique:

Ce nouveau système de transport maritime permet de conserver du homard vivant sur une période de 20 jours.

Et, non seulement est-il 50 pour cent mois dispendieux que le cargo par avion, il laisse aussi une empreinte écologique 30 fois moindre:

Francis Coulombe croit que la venue des conteneurs d’Aqualife dans l’archipel pourrait permettre une percée du homard vivant des Îles en Europe, parce qu’ils offrent des conditions de transport plus optimales que le camion et l’avion.

Il faut savoir que les ventes de homard vivants du Québec en France sont en hausse depuis trois ans, mais que les Madelinots n’en profitent pas parce qu’ils sont trop loin des aéroports internationaux.

D’ailleurs, l’entreprise Homards du Golfe, de Havre-aux-Maisons, confirme son intérêt pour ce nouveau service de cargo maritime.

Son co-propriétaire, Pierre Déraspe, explique qu’il participera aux prochains salons internationaux des poissons et fruits de mer à Bruxelles et Vigo, en Espagne, afin de trouver un marché de niche en sol européen.

Il croit que le transport cargo par bateau pourrait faciliter cette percée:

Pour leur part, les grandes entreprises néo-écossaises qui exportent du homard vers l’Europe à l’année longue ne sont pas intéressées par le nouveau service de transport cargo par bateau.

Selon ce que rapporte Seafood.com News, le géant Clearwater estime notamment que les délais de livraison par bateau sont trop désavantageux, alors qu’il atteint actuellement ses clients européens en 24 heures avec l’avion.

La Nouvelle-Écosse exporte 15 mille tonnes de homard par année sur le marché européen.