Hélène Fauteux

Nouvelle étude sur l’autisme

Seulement une minorité d’autistes présente une déficience intellectuelle.

C’est ce qui ressort d’une vaste enquête menée sur la première génération de jeunes de zéro à 24 ans, souffrant de troubles envahissants du développement, à ne pas avoir connu l’institutionnalisation.

Avant le moratoire de 1988 sur le placement d’enfants en internat, pour favoriser leur intégration dans la communauté, il était généralement perçu que 75 pour cent d’entre eux avaient une incapacité intellectuelle.

Près de 450 familles et 500 jeunes ayant un TED ont participé, ces trois dernières années, à cette enquête d’Hubert Gascon, professeur en sciences de l’éducation au campus de Lévis de l’Université du Québec à Rimouski.

Son étude porte sur les particularité des jeunes ayant un trouble envahissant du développement, leur famille et leurs besoins en services.

Il en ressort notamment que la question de sécurité, quelque soit leur âge et même s’ils n’ont pas de déficience intellectuelle, est une préoccupation constante:

Hubert Gascon constate également que le soutien social est primordial pour le bien-être des familles ayant participé à l’enquête.

Malheureusement, il note que plus le trouble envahissant du comportement de l’enfant est important, plus ses parents sont isolés:

L’éducation spécialisée en ergothérapie et en orthophonie, de même que les services de répit, sont les principaux besoins des enfants autistes et de leur famille.

À ce chapitre, le professeur Gascon relève que l’offre est non seulement insuffisante au Québec, mais qu’elle est aussi mal organisée:

Hubert Gascon a présenté les résultats de son étude tant auprès du ministère de la Santé et des services sociaux, que de la Fédération québécoise de l’autisme.