Hélène Fauteux

Pêcheurs méfiants des grosses associations

Bien qu’elle dise représenter 10 mille pêcheurs côtiers et semi-hauturiers, la Fédération canadienne des pêcheurs indépendants ne fait pas l’unanimité.

Cette organisation a son siège social à Moncton, dans les bureaux de l’Union des pêcheurs des maritimes, comptant pour près de 15 pour cent de son membership.

L’adhésion à l’UPM est obligatoire au Nouveau-Brunswick, mais elle est volontaire en Nouvelle-Écosse, où les milliers de pêcheurs côtiers sont réputés être désorganisés.

Or, même si cette désorganisation est source de discorde au sein de l’industrie de la capture et affecte sa capacité à tirer le meilleur profit de ses activités, selon le récent rapport d’experts sur le homard, certains pêcheurs, comme Yvon Thibault de Metegan, refusent de se regrouper au sein d’une association qualifiée de politique :

Yvon Thibault dénonce entre autre les pressions exercées par l’UPM pour l’élimination, à compter d’avril 2014, des accords de contrôle permettant à un détenteur de permis de pêche de le faire exploiter par un tierce parti.

À 67 ans, il n’est lui-même pas propriétaire de son bateau, le Yvette-Denise, dont il loue les droits de pêche au homard.

En 2007, Pêches et Océans accordait un délai de sept ans aux propriétaires de permis sous accord de contrôle pour les vendre, ou encore pour négocier une nouvelle entente garantissant l’indépendance de leur exploitant :

Selon Yvon Thibault, près de la moitié des pêcheurs de sa localité bénéficient d’un accord de contrôle semblable au sien.