Hélène Fauteux

Polyculture d’algues et de moules

L’entreprise Les Moules de Culture des Îles participe à un projet expérimental de polyculture marine intégrée.

Il consiste à cultiver une algue, le laminaire à long stipe; une espèce complémentaire à la moule.

Le projet est mené en collaboration avec les professeurs-chercheurs de l’ÉPAQ, l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec, basée à Grande-Rivière.

C’est dans le but de diversifier ses activités que l’aquaculteur Michel Fournier dit s’y intéresser.

C’est la même raison qui l’a amené à collaborer avec les chercheurs de Merinov pour l’élevage d’huîtres dans la lagune de Havre-aux-Maisons:

Depuis octobre dernier, M. Fournier a donc, aux côtés de ses filières de moules, deux filières de 75 mètres chacune, sur lesquelles sont accrochées des cordelettes de pousses d’algues.

Éric Tamigneaux, professeur-chercheur à l’ÉPAQ, explique que les cordelettes ont d’abord été ensemencées avec des spores d’algues en laboratoire, puis cultivées en bassin pendant un mois avant d’être transférées en lagune.

Elles devraient atteindre une taille de deux mètres d’ici leur récolte en juillet, et offrir un rendement de trois à cinq kilos par mètre:

La valeur économique des algues laminaires varie entre quelques dollars et plusieurs dizaines de dollars le kilo selon leur utilisation industrielle.

On peut en faire des engrais, mais aussi des produits cosmétiques et alimentaires.

On cherche de plus à en faire une résine destinée à la fabrication de matériaux biocomposites, c’est-à-dire des matériaux de construction écologiques.