Hélène Fauteux

Pour plus de R et D en région éloignée

Le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes plaide pour une consolidation du potentiel de recherche et développement des régions éloignées.

C’est ce qui ressort d’un mémoire qu’il a transmis au gouvernement du Québec, en vue de l’élaboration de sa nouvelle politique de recherche et d’innovation 2013-2016.

Le CERMIM fait valoir qu’elles sont non seulement des régions ressources, mais aussi des gisements d’idées.

Selon son constat, d’ici 25 à 50 ans, le positionnement du Québec à l’échelle internationale sera de plus en plus tributaire de la mise en valeur des ressources naturelles de ses régions éloignées.

Or, dans ce contexte, ces régions seront aussi confrontées à des changements majeurs sur le plan de leur organisation socio-économique et de leurs opportunités de développement.

Le directeur du centre de recherche affilié à l’Université du Québec à Rimouski, Guglielmo Tita, appelle à une consolidation de leur capacité de recherche et de développement pour aider à trouver des solutions durables et harmonisées:

En Gaspésie et aux Îles, les investissements en recherche et développement représentent 11 dollars par habitant, contre une moyenne québécoise de 573 dollars par habitant.

Pour compenser ce déséquilibre, le CERMIM propose notamment la constitution de Fonds régionaux pour le développement des capacités d’innovation, de sorte à soutenir l’embauche de chercheurs sur une base permanente plutôt qu’au rythme des projets:

La région compte cinq centres de recherche, dont le CERMIM et Merinov dans l’archipel, spécialisés en pêche, éolien et foresterie.

Selon M. Tita, les énergies vertes, la valorisation des matières résiduelles et la gestion de l’eau sont aussi des secteurs à fort potentiel de développement, en Gaspésie et aux Îles.