Primes aux infirmières: des réactions en demi-teintes
L’annonce d’incitatifs financiers pour les infirmières du réseau public suscite des réactions mitigées.
Le gouvernement Legault a débloqué près d’un milliard de dollars pour octroyer des primes allant de 12 000 à 18 000 dollars aux infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes en plus de certaines mesures axées sur la gestion du travail.
De son côté, le CISSS des Îles, via sa directrice des soins infirmiers, Josée Bergeron, salue l’initiative mais demeure prudent sur la portée de la mesure.
La Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN, elle, considère que l’offre monétaire de Québec est intéressante, mais qu’elle ne s’attaque pas au cœur de l’hémorragie du système de santé, c’est-à-dire les conditions de travail du personnel.
La FSSS-CSN estime qu’il faut mettre fin au temps supplémentaire obligatoire, le TSO, puisqu’il signifie inévitablement une surcharge de travail.
La position de l’organisation syndicale fait écho aux propos du député provincial des Îles et porte-parole en matière de santé pour le Parti québécois, Joël Arseneau, qui déplore également l’inaction de Québec vis-à-vis l’enjeu de la main-d’œuvre indépendante.
En date de vendredi, la proportion d’employés issus d’agences de placement représentait 16% des 155 postes d’infirmières, d’infirmières auxiliaires et d’inhalos nécessaires au CISSS des Îles pour la journée.
En mai, l’établissement de santé prévoyait débourser 2,8 millions de dollars pour la main-d’œuvre indépendante pour l’année financière 2021-2022.
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