Hélène Fauteux

Projet d’industrie du phoque gris

Le ministre des Pêches et des Océans, Keith Ashfield, se montre ouvert à l’idée de supporter le démarrage d’une industrie du phoque gris.

C’est ce qui ressort d’une rencontre qu’il a eue la semaine dernière, à Ottawa, avec les représentants du comité loup-marin de l’Institut de la Fourrure du Canada.

Ainsi, tout indique que Pêches et Océans financera une étude visant la mise en place d’une industrie du phoque gris, afin de résoudre le problème de prédation de la morue du sud du Golfe par ces voraces mammifères.

Tant les scientifiques du ministère que le comité sénatorial sur les pêches en recommandent l’abattage d’au moins 70 mille têtes en quatre ans, afin de favoriser la reconstruction du stock de poisson de fond sous moratoire depuis 2008.

Le ministre Keith Ashfield reconnaît que le développement d’une industrie liée à cette chasse ciblée serait source de diversification économique pour les communautés concernées, d’affirmer Gil Thériault, coordonnateur du Réseau des gestionnaires de la ressource phoque de l’Institut de la Fourrure du Canada:

L’étude sur le développement d’une industrie du phoque gris englobera aussi l’exploitation de la population de l’île de Sable, sur la côte est de la Nouvelle-Écosse, de préciser M. Thériault:

La population de phoques gris du Canada atlantique est passée de cinq mille à 350 mille têtes, au cours des 50 dernières années.

Selon Gil Thériault, l’étude portant sur la valorisation de cette abondante ressource marine pourrait être complétée pour le mois de juin.