Hélène Fauteux

Projet de valeur ajoutée au byssus de moule

Une chimiste de l’Université du Québec à Montréal spécialisée en résonnance magnétique nucléaire, Isabelle Marcotte, s’intéresse aux applications biomédicales du byssus de moule.

Il s’agit des fibres qui permettent aux mollusques de s’accrocher aux rochers et dont elle compare les propriétés mécaniques à celles de la soie d’araignée.

Son projet de recherche vise à en utiliser les protéines pour la fabrication éventuelle de tendons artificiels:

Bien que la soie d’araignée présente des propriétés mécaniques supérieures aux byssus, ces derniers ont l’avantage d’être nettement plus accessibles, puisque l’industrie canadienne de la mytiliculture en rejète environ 200 tonnes par année.

Selon Mme Marcotte, cette fibre d’origine biologique pourrait également servir à la fabrication d’éponges pour l’ensemencement de cellules regénératrices à intégrer dans le corps humain:

Le biologiste Réjean Tremblay, spécialiste de la moule à l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, participe aux travaux de la chimiste:

Le directeur de Merinov aux Îles, Bruno Myrand, en lien avec les mytiliculteurs madelinots, de même qu’un chercheur de l’Université de Montréal spécialisé en polymères, Christian Pellerin, collaborent également aux travaux d’Isabelle Marcotte, amorcés en 2008.