Hélène Fauteux

Québec doit prendre ses distances

Québec doit prendre ses distances du modèle terre-neuvien d’Office des hydro-carbures extra-côtiers.

C’est ce que recommandent les directeurs de Nature Québec et de la Fondation David Suzuki, dans une lettre d’opinion publiée samedi dans Le Devoir..

Selon le ministre fédéral des Ressources naturelles, Christian Paradis, la négociation en cours, entre Ottawa et Québec, pour conclure un accord en matière de forages en mer, vise à créer un office des hydrocarbures similaire à ceux dont bénéficient Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse.

Or, les groupes environnementaux font valoir que le modèle terre-neuvien comporte plusieurs failles qui ne permettent pas de garantir la sécurité des communautés riveraines et des écosystèmes.

Ils notent que son double mandat, d’encourager l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures, tout en étant responsable de la protection de l’environnement, mettent ses membres en conflit d’intérêt, d’autant plus qu’il sont souvent issus de l’industrie.

Pour Nature Québec et la Fondation David Suzuki, il est essentiel que l’Office québécois soit composé de représentants des milieux scientifiques, environnementaux, des pêcheries, du tourisme et des Premières Nations.

Ils demandent aussi que la proposition québécoise soit soumise au test d’une commission parlementaire.

Rejoint par CFIM, pour commenter, le cabinet de la ministre des Ressources naturelles du Québec indique que Nathalie Normandeau refuse de négocier sur la place publique.