Hélène Fauteux

Réactions à l’ÉES 2

Une centaine de personnes a pris part à la soirée d’information et d’échange organisée par Génivar, la semaine dernière à Cap-aux-Meules, afin de bonifier son évaluation environnementale stratégique.

Il en ressort que les Madelinots ne sont pas prêts à exposer la fragilité de leur milieu de vie aux risques associés à l’exploitation des hydrocarbures en mer.

Par exemple, selon Génivar, la capacité actuelle de réponse à un déversement accidentel d’un pétrolier dans le Golfe Saint-Laurent est elle-même insuffisante.

Cette capacité d’intervention d’urgence se limite à un déversement maximal de 15 mille tonnes; c’est 10 fois moins que la capacité des pétroliers qui empruntent chaque jour la voie maritime du Saint-Laurent.

Pour Paul Hébert, cette simple donnée lui suffit pour s’opposer à la mise en valeur des hydrocarbures en mer:

Antoine Langford s’inquiète pour sa part que l’ÉES de Génivar ne prévoit pas d’harmonisation inter-provinciale des systèmes d’intervention en cas de catastrophe pétrolière dans le Golfe Saint-Laurent:

Étudiante au campus collégial des Îles, Sylviane Turbide, souligne qu’il n’y a pas de frontières étanches dans le Golfe, pour protéger l’archipel d’une éventuelle catastrophe pétrolière:

Quant à Yvonne Langford, elle dénonce l’absence de représentants du gouvernement du Québec aux consultations publiques sur l’ÉES produite pour le compte du ministère des Ressources naturelles:

Le député Germain Chevarie était lui-même retenu à Québec, pour une commission parlementaire, lors du passage de Génivar aux Îles, la semaine dernière.