Rendez-vous des pêches et de la mariculture: Bilan de la saison 2020
Une centaine de personnes assistaient mercredi à la 12e édition du Rendez-vous des Pêches et de la Mariculture de la Communauté maritime des Îles en formule à distance.
Le ministre provincial de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, y a notamment promis de revendiquer auprès d’Ottawa le maintien des quotas historiques de sébastes du Québec lors de la reprise imminente de sa pêche commerciale.
Il souhaite aussi obtenir la fixation d’une date d’ouverture aux premiers jours d’avril 2021 pour la pêche au crabe des neiges dans la zone 12 du sud du golfe, sans que les crabiers québécois aient à attendre les pêcheurs prisonniers des glaces au Nouveau-Brunswick, afin de leur permettre de capturer un maximum de quotas avant l’arrivée des baleines noires.
Bilan de saison 2020 de Pêches et Océans Canada
Le directeur du bureau de secteur de Pêches et Océans, Cédric Arseneau, a dévoilé que la valeur monétaire des débarquements de 2020 aux Îles, toutes espèces confondues, représente cette année 35% des débarquements du Québec.
Il s’agit d’une hausse significative par rapport à la moyenne des dernières années, attribuables aux captures record de homard dans l’archipel et au déclin d’autres espèces halieutiques ailleurs au Québec:
Selon le MPO, le prix unitaire du homard aurait baissé du quart par rapport à 2019 pour une valeur globale compensée en partie par une augmentation des captures.
Malgré la hausse des volumes, la valeur des débarquements de homard a ainsi chuté de 16% par rapport à l’an dernier, passant de 79 à 66 millions de dollars selon le MPO, pour 12 millions 200 mille livres capturées.
Du côté du crabe des neiges, les 39 détenteurs madelinots ont laissé à l’eau près de 50 tonnes de leur allocation globale de 2185 tonnes métriques en 2020 étant donné la saison écourtée, retardée à la fin avril par la pandémie à l’ouverture et achevée au 30 juin en raison de la présence des baleines en voie d’extinction.
M. Arseneau souligne également une chute significative de la valeur des débarquements, avec un prix qui est passé d’approximativement 12 dollars du kilo en 2019 à 7 dollars en 2020 :
Pour ce qui est du poisson de fond, les 160 détenteurs de permis à engin fixe et les 26 détenteurs actifs à engin mobile ont débarqué pour près de 400 tonnes aux Îles en 2020, principalement avec la plie côtière et avec le flétan de l’Atlantique.
Avec une allocation de 103 tonnes, conciliée à 90 tonnes en raison des dépassements d’allocation en 2019, les 125 participants à la pêche au flétan ont ramené 89 tonnes, ce qui évitera un retranchement à l’allocation du Total Admissible de Capture(TAC) en 2021 pour la flotille madelinienne :
En temps de pandémie, plusieurs autres espèces halieutiques ont connu des diminutions significatives de débarquements.
Elles représentent toutefois une faible proportion de la valeur des débarquements madelinots, constituée à 95% de homard et de crabe des neiges.
Par exemple, sur 9 détenteurs de permis au crabe araignée, 4 ont participé à la pêche pour ramener à quai 114 tonnes, comparativement à 345 tonnes l’an dernier.
Du côté de la pêche aux pétoncles, Cédric Arseneau qualifie d’inquiétante la diminution constante des taux de captures au cours des dernières années, passant de presque 60 tonnes de muscles en 2017, à 32 tonnes en 2020 :
Les pêcheries de mollusques à la drague hydraulique, incluant la palourde, la mactre de Stimpson et les couteaux de mer, a connu une diminution de valeur et de volumes débarqués approximative de 30% en 2020, que le MPO attribue principalement à une participation moins active des 4 détenteurs.
Le bilan 2020 des phoques chassés fait état d’un peu plus de 2350 phoques du Groenland et de 2 100 phoques gris, abattus principalement aux Îles.
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