Saison de homard 2020: Plus de peur que de mal selon des usines
Les acheteurs de homard du plan conjoint des Îles poussent un soupir de soulagement aux deux tiers de la saison en constatant qu’ils arrivent à vendre leurs stocks sur des marchés qui étaient initialement incertains.
La faiblesse des prix, qui ont constamment baissé depuis l’ouverture de la saison alors qu’il était passé sous la barre des 4$ à quai pour la quatrième semaine pour remonter à 4 dollars 26 la semaine dernière, expliqueraient en partie le maintien de la demande sur les marchés selon les acheteurs des Îles.
Le directeur général chez Fruits de mer Madeleine, Pierre Déraspe, souligne qu’il est en bonne voie de permettre à ses travailleurs de se qualifier à l’assurance-emploi en menant la saison de pêche à son terme, en espérant que l’augmentation des prix se poursuive pour les trois dernières semaines :
De son côté, la directrice de la Coopérative Cap-Dauphin, Ruth Taker, souligne que la demande surpasse maintenant l’offre et que les quotas de débarquements imposés à ses pêcheurs ont été levés jeudi dernier :
La PDG de LA Renaissance, Lynn Albert, estime qu’il est possible de pouvoir compenser la faiblesse du prix grâce à l’augmentation du volume des débarquements qu’on arrive finalement à écouler.
Les débarquements étaient en hausse de 22% par rapport à l’année record de 2019 après les trois premières semaines de pêche, pour poursuivre avec une hausse de 8% à la 4e semaine et une diminution de presque 4% pour la cinquième.
Mme Albert ajoute qu’elle a dû renoncer à la transformation du homard cette année faute d’employés, n’ayant pas réussi à faire venir la main d’œuvre mexicaine ce printemps, mais elle a été en mesure de compenser sur le marché du homard vivant :
Les trois directions d’usine comptent présenter des projets au Fonds canadien de 62 millions de dollars pour la stabilisation des produits de la mer, qui ouvre son appel à projets à partir de lundi prochain.
Sans préciser de chiffres, le directeur de Fruits de Mer Madeleine mentionne qu’il est intéressé par une compensation pour les installations et les dépenses supplémentaires hors saison causées par la pandémie, alors que Mme Taker à Cap-Dauphin souhaite d’abord consulter des professionnels, dont les pêcheurs membres de la coopérative, pour élaborer des façons d’améliorer la réception et l’expédition des marchandises.
Elle ajoute qu’il faudra surtout analyser le pourcentage des coûts admissibles que Développement économique Canada sera prêt à couvrir, par le biais du nouveau programme, selon les projets spécifiques.
Pour sa part, Lynn Albert à LA Renaissance se laisse encore du temps pour préciser ses plans tout en se disant intéressée à profiter du soutien fédéral.
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