Scientifiques inquiets
Le Canada est chef de file mondial en matière de recherche halieutique selon le Conseil des académies canadiennes.
Ce Conseil indépendant de scientifiques est à déterminer les orientations à privilégier pour aborder les futures questions en sciences de la mer et maintenir la réputation d’excellence du pays.
Par voie de communiqué le ministre des Pêches et des Océans, Keith Ashfield affirme que son gouvernement comprend l’importance des sciences pour la durabilité à long terme des océans et des ressources du Canada.
Pour sa part, la chercheure Lyne Morissette de l’Institut des sciences de la mer qualifie de surprenant le récent plaidoyer du ministre Ashfield en faveur des sciences halieutiques.
Alors que le ministre fédéral des pêches affirme que son gouvernement continue de faire des investissements dans le secteur, elle rappelle les coupures de plus de 75 millions qu’a subi le MPO depuis décembre.
Mme Morissette dénonce encore une fois la fermeture du laboratoire
d’écotoxicologie marine de l’Institut Maurice-Lamontagne, dans le contexte actuel des changements climatiques :
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De plus, Lyne Morissette, co-titulaire de la chaire de l’UNESCO en analyse intégrée des systèmes marins, souligne l’inquiétude des scientifiques devant la vague de décès inexpliqués de mammifères marins, dans le Saint-Laurent, depuis ce printemps :
Selon Mme Morissette, les décisions du gouvernement Harper mettent en péril le statut de leader mondial du Canada en sciences de la mer, et font craindre pour la survie même des espèces menacées, comme celle du béluga du Saint-Laurent.Elle anticipe aussi un exode des scientifiques canadiens :
La chercheure de l’ISMER conclut que rien n’est simple en sciences de la mer et que les problématiques sont nombreuses sous la pression grandissante de l’activité humaine.