S’établir et se loger aux Îles: Un défi de taille
Une centaine de personnes assistaient virtuellement lundi soir au Rendez-vous thématique sur l’accessibilité au logement dans l’archipel, organisé par la Communauté maritime des Îles.
Afin de répondre à la demande grandissante de logements locatifs à l’année, le maire Jonathan Lapierre rappelle qu’environ six projets de construction sont actuellement en élaboration, grâce notamment aux incitatifs financiers offerts par la municipalité depuis 2019.
Selon lui, les promoteurs devraient toutefois être plus nombreux à se manifester.
Avec 50 mille dollars annuellement réservés au budget municipal, des congés de taxes et des terrains offerts gratuitement au développement d’unités locatives à l’année, le maire affirme que l’ensemble des pistes de solution pour accéder à la propriété ou à des loyers sont analysées.
Il n’est pas fermé par exemple à l’utilisation des surplus inutilisés au budget pour financer des mises de fonds d’acheteurs particuliers ou encore à accorder des congés de taxes aux propriétaires de nouvelles constructions unifamiliales :
Plusieurs propositions ont été soulevées lundi, notamment la création d’un parc de roulottes réservées aux personnes sans logement en été.
Le maire Lapierre retient aussi l’idée de créer une Société municipale d’habitation, qui louerait des unités de logements à prix abordables.
Il souligne cependant qu’il faudrait alors définir le tarif d’un loyer abordable aux Îles.
Il se dit aussi inspiré par l’idée d’une coopérative propriétaire de maisons, soutenue par des programmes gouvernementaux :
Pour ce qui est de l’exemple du règlement municipal récemment adopté par la ville de Percé, qui empêche la conversion d’une maison unifamiliale en hébergement touristique, Jonathan Lapierre rappelle qu’aux Îles, ce secteur d’activités appartient dans les faits aux citoyens qui louent leurs maisons, ce qui n’est pas nécessairement le cas à Percé.
Il estime qu’un règlement similaire ferait peu pour créer de la disponibilité de logements puisque selon lui, les propriétaires de multiples résidences unifamiliales à louer existent, mais demeurent relativement rares aux Îles :
Jonathan Lapierre affirmait lundi soir qu’en se basant sur ses propres observations et sur l’analyse sommaire des relevés de taxes municipales, près de 80% des ventes de propriétés se font entre Madelinots et résidents à l’année, le reste représentant alors des achats de résidences secondaires.
À cet effet, les pouvoirs et les options de la municipalité pour réglementer ce phénomène sont limités sur le plan juridique.
Un consultant externe mène actuellement une enquête sur les différentes options, sur les outils disponibles et sur les indicateurs prioritaires à évaluer dans le but de déployer un plan d’action à court terme.
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