Taux inquiétant d’analphabétisme chez les chômeurs
La majorité des prestataires de l’Assurance Emploi seraient analphabètes.
Fonctionnels en société, leur incapacité à bien comprendre des textes d’une complexité minimale s’avère toutefois un handicap majeur à l’embauche, révèle un article publié dans La Presse.
Ces conclusions proviennent de l’analyse des données de l’Organisation de coopération et de développement économique sur la littératie.
Décortiqués par Statistique Canada selon le statut d’emploi, le niveau de scolarité et par tranche d’âge, les chiffres démontrent que 97 pour cent des chômeurs de 35-44 ans qui n’ont pas fait d’études supérieures, seraient analphabètes fonctionnels.
Tout groupe d’âge et de diplomation confondus, cette proportion est de 61 pour cent au Québec et de 56 pour cent dans l’ensemble du Canada.
Pour le directeur de la formation continue au Collège Lionel-Groulx, Michel Simard, c’est dans l’éducation que se trouve la clé du problème.
Ce dernier s’est d’ailleurs battu pour que les employeurs offrant des formations de base en littératie ou en numératie – pour apprendre à leurs employés à lire et compter adéquatement – soient remboursés par les deux paliers de gouvernement.
Si la formation n’est pas encore disponible pour les prestataires d’Assurance Emploi, un projet pilote devrait être lancé sous peu auprès de 400 chômeurs canadiens, dont une centaine provenant du Québec.