Hélène Fauteux

Une chasse à l’île Brion pourrait être éphémère

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Selon Pêches et Océans Canada, un prélèvement durable du phoque gris à l’île Brion devrait se limiter à moins de deux mille nouveaux-nés en période de mise-bas des résidents, contre un quota annuel de chasse de 60 mille têtes pour l’ensemble du Canada atlantique.

Le chercheur Mike Hammill dit qu’on pourrait aussi y abattre un certain nombre de phoques adultes saisonniers, à l’automne lorsque leur teneur en gras est la plus intéressante.

Cependant, ce que retient Lucie d’Amours, présidente du comité ZIP des Îles, des discussions sur le développement de l’industrie du loup-marin qui se tenaient à Québec la semaine dernière, c’est qu’une menace à la tranquillité des principales colonies de phoques gris de l’Atlantique, dans les aires protégées du Golfe et de la côte Est de la Nouvelle-Écosse, pourrait être contre-productive :

Lucie d’Amours constate aussi que le ministère fédéral des pêcheries connaît beaucoup mieux la population de phoques du Groënland.

Aussi croit-elle que le projet d’aire marine protégée permettrait de combler les lacunes dans les connaissances sur le phoque gris, tout en servant d’outil de gestion durable pour la communauté des Îles-de-la-Madeleine :

Un comité sera bientôt formé pour donner suite aux discussions sur le développement de l’industrie du phoque gris.

Il mènera à l’adoption d’un plan d’action de trois ans, incluant un cahier de charge sur les bonnes pratiques de prélèvement à des fins alimentaires.