Une réforme à réformer
En peu plus d’une quarantaine de personnes a participé, mardi soir, à la tournée de la Commission nationale d’examen de l’assurance-emploi, au centre récréatif de Lavernière.
Quatre mémoires ont été déposés auprès des présidents et commissaires.
Tous sont unanimes.
Le gouvernement fédéral doit refaire ses devoirs, annuler la réforme de l’assurance-emploi et consulter la population.
En imposant sa loi sans nuances, Ottawa fragilise l’économie de plusieurs régions qui vivent au rythme de des saisons.
La mairesse de Grosse-Île, Rose-Elmond Clarke, indique que depuis le début de l’année, 25 citoyens ont quitté son village et les établissements scolaires anglophones ont perdu une qunzaine d’élèves :
Le président du Regroupement des pétoncliers et des palangriers uniques madelinots, Pierre Chevrier, indique que les pêcheurs sont inquièts :
Les impacts de la réforme se font grandement ressentir dans les services communautaires, d’expliquer Sylvie Sarasin, représentante de la Table de concertation sur la pauvreté.À titre d’exemble, en 2013, les demandes ont augmenté de 10 pour cent pour le dépannage alimentaire, et les inscriptions ont grimpé de 50 pour cent aux Cuisines collectives :
Le président de Tourisme Îles-de-la-Madeleine, Sébastien Cummings, ajoute qu’Ottawa et sa réforme mine le moral des employeurs et des travailleurs du secteur.Les Conservateurs doivent plutôt s’attarder au développement économique que le région :
Enfin, selon les professionnels du Carrefour Jeunesse Emploi des Îles, on voient également tomber les efforts de 10 dernières années, pour le retour de jeunes travailleurs diplômés sur le territoire.Ils recommandent un statut pour les régions dont l’économie repose sur la saisonnalité.