Annie Vigneau

Une réorganisation qui affecte

Une bénéficiaire de soins à domicile, du Centre de santé et de services sociaux des Îles, se dit victime de la réorganisation des services.

Johanne Leblanc, atteinte de dystrophie musculaire, a besoin d’une auxiliaire familiale pour ses soins d’hygiène; et d’assistance pour ses repas, son ménage, ses courses et pour ses appareils auditifs.

Dès le 9 janvier, son horaire quotidien réglé au quart de tour, sera effecté par les mesures de redressements budgétaires en santé

Outrée de perdre des heures de services essentiels, elle a stopé des traitements.

 

Johanne Leblanc, clouée dans un fauteuil roulant, habite seule dans un HLM et bénéfice de 63 heures par semaine en soutien à domicile, maximisées de façon à avoir environ 6 heures d’autonomie par jour.

Au début du mois, une intervenante du CLSC est venue l’informer qu’elle pourrait perdre entre 4 et 11 heures en services par semaine.

À 49 ans et prisonnière de son corps, elle avoue préférer mourir que de voir sa qualité de vie se dégrader :

Au CSSS des Îles, on spécifie que la réorganisation du secteur, dans l’objectif de générer des économies, a nécessité une réévaluation des 200 bénéficiaires inscrits.

Notament, les critères d’amissibilité au programme ont été resserrés.

La chef au poste d’administration de programme pour le soutien à domicile, Judith Arseneau, explique qu’ensuite, les heures de services ont été réparties de façon plus équitable, selon la gravité des cas :

Selon Judith Arseneau, le cas de madame Leblanc est un des plus lourds de l’archipel.

Pour sa part, Johanne Leblanc réclame que de réels efforts soient déployés, afin de soutenir les services à domiciles dans le réseau provincial.

Elle a notament fait parvenir son témoignage au ministre québécois de la santé, Yves Bolduc.