Hélène Fauteux

Unis pour une même cause

Le Rendez-vous Loup-marin a organisé, vendredi à Grande-Entrée, une rencontre des intervenants du milieu avec ses invités de l’édition 2013, Aaju Peter et Eldred Woodford.

L’événement visait à présenter l’importance de la chasse au phoque pour les trois communautés inuit, terre-neuvienne et des Îles-de-la-Madeleine.

Il en ressort que les différents embargos décrétés sur les produits du loup-marin, au cours des 40 dernières années, ont fait un tort immense aux Autoctones du Grand Nord.

Le taux de suicide au Nunavut a notamment augmenté de 200 pour cent suite à l’embargo de 1983 sur les peaux de blanchons.

L’avocate et activiste d’origine Groënlandaise, Aaju Peter, propose de poursuivre les groupes abolitionnistes en vertu de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de l’Organisation des Nations Unies, pour avoir privé son peuple de sa principale source de subsistance alimentaire et économique:

Cela dit, Aaju Peter se déclare encouragée par la nouvelle solidarité établie entre les Inuits, les Terre-Neuviens et les Madelinots, dans leur lutte commune pour faire annuler l’embargo de 2010, tant par la Cour européenne que par l’Organisation mondiale du Commerce.

Le président de la Canadian Sealers Association, Eldred Woodford, partage son optimisme:

M. Woodford précise que l’industrie de la chasse se reconstruit progressivement depuis trois ans, à Terre-Neuve.

Les captures de loup-marin y sont passées de 25 mille en 2011, à 68 mille l’an dernier.

Pour cette année, il s’attend toutefois à une stabilité des prix payés à quai, à 31 dollars la qualité A-1, et ce même si la valeur des fourrures de vison et de renard atteint un sommet inégalé sur le marché.