Conversation fictive – Radiothon 2020
Voici l’interprétation, en direct, d’un texte fictif écrit par Isabelle Lapierre.
Vous reconnaîtrez les voix de Marjolaine Arseneau et Clovis Richard :
Pour les gens qui voudraient lire, voici le texte :
Mes deux personnes d’un certain âge qui parlent du Radiothon
As-tu entendu ça ? Ca d’l’air qui vont faire un radiothon virtuel !
Quossé qu’ça ces grands’ niaiseries-là, un radiothon virtuel! Y sont après perdre la tête net…! La mise à l’eau des cages virtuelle, les châteaux d’sable virtuels, tu vas voir bétôt, y en a une qui va tomber enceinte pis qui va dire que c’est virtuel!
Quoss tu veux qui fassent? Y sont pas pire que les autres!
Y s’raient aussi bien d’arrêter ça net au lieu de s’inventionner des grands machines qui finissent pu!
C’est sûr qui disent que ça va durer deux semaines…
Tu vois que ça pas d’allure! Y font des téléthons d’une journée à la télévision, pis à la fin y sont blêmes parem’ une feuille de papier. Après deux semaines? Y vont être blancs comme une coquille de coque que ça fait une demi-heure que tu frottes!
Nah, mais y disent qu’y vont faire ça par « bichetés » pis étirer ça dans le temps… De toute façon, on
va les encourager pareil. Faut qu’y trouvent une formule, pis c’est rendu notre seule radio. Si on perd ça…
C’est sûr que dans une bourrasse de neige, tu peux pas te fier su’ tou’ ceux-là qui r’gardent par le châssis pis qu’écrivent c’qu’y voient sur Facebook…
Oué… j’mettrais pas ma main au feu que quand vous vous contez des palabres, toi pis ta gang d’haïssables, c’est toute la vérité vraie… Y’a pas grands diplômes en journalisme tout l’tour d’la table, mais y a joliment des 6e année pas finies par exemple!
Vu d’même…
Pis quand tu t’ennuyais dans l’temps du confinement, t’en as accompagné une gang à la guitare dans la cave le samedi pis l’dimanche après-midi… Y a eu des moyens concerts! Si j’avais pu passer l’chapeau à tou’ les fois, on s’rait millionnaires…
Oué… c’est sûr que c’est l’fun pareil d’avoir ça. Pis dans tout c’te fatras-là, comment c’qui vont vendre leu’ cartes?
Ça a d’l’air que sur Internet, ça va se faire comme un charme.
Ça veut tu dire que Nadine va pouvoir s’acheter une carte de membre de CFIM même si ‘est à Montréal en d’hors ?
Ben j’croirais assez! J’l’appelle! Nadine? Oué?
D’mandes-y si y fait beau par là?
Ton père veut savoir si y fait beau… A fait dire que c’est quasiment l’été. Savais-tu qu’on est rendus au boutte aux Iles… Ça a l’air que tu vas pouvoir t’acheter une carte de membres de CFIM sur Internet!
Nah nah, t’auras pu besoin de m’déposer 10$, tu vas pouvoir l’acheter direct, tu seule!
Pis? Quoss qu’a dit ?
A faire dire que c’est une bonne affaire! Qu’ceux qui peuvent pas f’ront autrement, mais qu’y en a une grosse gang qui va pouvoir faire ça par Internet.
C’est sûr que c’est mieux qu’d’aller faire la file dans l’parking, dans la bourrass’ de vent, debout sur un X peinturé à la canisse à spay! Pis si y’a assormant la moitié de la moitié des Iles qui reste en d’hors qui prennent une carte, y vont être aux alarmes dans la bâtisse!
On dirait que tu t’en viens une miette plus de bonne humeur… Oui, j’chus là Nadine! Ah oui ? Quoss que y’a?
Quoi? Quoi?
A dit qu’a vient d’aller voir sur Facebook pis qu’y va y avoir des beaux prix. Deux paquets de cartes-cadeau d’une valeur de 500 piasses, pis un bizik à assistance électrique de 3000 piasses de chez Éco-vélo des Iles!
Les cartes-cadeau, c’est pas pire, mais un bizik électrique?! Si c’est comme ma tondeuse… Ça me prenait 3 extensions de 50 pieds pour tondre le terrain! Ça doit être un bizik pour les enfants…
Oué, Nadine ? Ok, j’vas y dire ! A dit que tu viendras pas pire que t’es. Y’a des batteries là-dessus… A dit que quand t’embarques d’sus pis qu’tu pédales, c’est pareil comme quand l’avion décolle. A fait dire te prendre une carte, pis qu’si tu le gagnes pis que tu le veux pas, tu y donneras.
Ban c’est sûr que j’vas me prendre une carte! Mais comment c’qui vont nous envoyer ça, c’te carte-là, si on achète ça par Inernet?
A fait dire que ça va être une carte virtuelle!
Ah ben Godême !
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