Transport aérien régional: Québec envisage des solutions interventionnistes
Le ministre provincial des Transports, François Bonnardel, présentait vendredi au Groupe d’intervention sur le transport aérien les trois scénarios qu’il retient pour pérenniser les dessertes régionales suite au retrait d’Air Canada du ciel québécois, annoncé en juillet.
Le premier cas de figure impliquerait la sélection d’un réseau de transport aérien composé de dessertes stratégiques à maintenir, que l’État financerait à partir d’appels de propositions déposés par les transporteurs dans un programme similaire au fonds d’urgence actuel, qui fonctionne comme une subvention d’équilibre.
Le deuxième scénario plus interventionniste reprend le principe du projet Régionair à la grandeur de la province, avec la création d’un organisme responsable de la gestion des ventes, des types d’avions utilisés, des horaires et de l’attribution des liaisons aux transporteurs qui seraient alors confinés dans leurs dessertes respectives.
Le maire des Îles et président du comité sur le transport aérien de la Fédération québécoise des municipalités, Jonathan Lapierre, souligne que l’idée de mutualisation des plateformes de vente et de réservations, qui implique un partenariat entre transporteurs concurrents, est aussi sur la table:
De son côté, le député des Îles, Joël Arseneau, dénonce le refus du gouvernement de tenir une commission parlementaire afin que le débat sur la meilleure solution à retenir se tienne en amont de la prise de décision et sur la place publique, soulignant qu’à ce stade, les solutions proposées amènent plus de questions que de réponses :
Selon M. Arseneau, le ministre tient à ce qu’un modèle d’intervention soit retenu pour la fin de l’année et il prévoit notamment une période de consultation pour déterminer les liaisons aériennes qui pourraient être soutenues par l’État.
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