La recharge de La Grave: Un supplément de sédiments nécessaire

Le projet de recharge en gravier sablonneux pour protéger le secteur de la Grave contre l’érosion et la submersion côtière a reçu un accueil tiède en séance d’information, lundi, auprès d’une centaine de citoyens.

Le projet évalué à 5 millions 400 mille dollars consiste à recharger la plage du côté de la Baie de Plaisance avec 35 mille mètres cubes de gravier sablonneux importé, moins friable et plus durable que les sédiments locaux.

Le consultant en génie côtier, Yann Roparse, privilégie l’option de la recharge pour sa probabilité d’adaptation naturelle au dynamisme côtier, aux événements climatiques de plus en plus violents et à la montée des eaux qui menacent le site historique de submersion à court terme :

Plusieurs citoyens proposent plutôt de construire un brise-lames au large de la berge, à l’image de l’ancien quai, qui partait de la partie est de La Grave vers le nord, démoli depuis les années 80, et qui offrait selon eux une protection contre les courants dévastateurs du Nord-est.

M. Roparse croit toutefois que cette solution n’offrirait qu’une protection limitée à court terme, alors qu’il y a urgence de protéger les infrastructures :

Le consultant expert souligne qu’une recharge de galets serait plus efficace pour contrer le phénomène d’érosion, mais viendrait dénaturer le site.

Selon lui, une recharge en automne, à partir d’une barge ancrée dans la baie de plaisance, en remblayant un chemin de gravier jusqu’à la berge pour des véhicules hors route, serait la meilleure façon d’acheminer les matériaux.